Les émotions ont un rôle vital pour votre enfant

Avec les enfants, nous jouons ensemble à les connaitre et à les reconnaître régulièrement. Nous feuilletons des pubs, des magazines, des imagiers. Si pendant une balade, nous entendons des voix dans la rue et j’essaie que les enfants reconnaissent une conversation animée et heureuse, d’une dispute, etc.

Il est très important qu'un enfant soit connecté à ses émotions. 

Les émotions sont des réactions biologiques à une situation vécue par votre enfant. Elles ne sont ni bonnes, ni mauvaises. Dans ma démarche professionnelle, je fais mon maximum pour voir tous ces signaux et adapter mon accompagnement  de chaque enfant dans cette écoute. J’accueille donc toutes les émotions sans jugement.

Il n’y a pas à réprimer ses émotions. Il faut qu’elles sortent sinon c’est une source de stress pour lui et pour le groupe que nous constituons tous les 4 toute la journée. Parfois, ce sont comme des  tempêtes émotionnelles et l'enfant ne peut pas se calmer seul. Nous verbalisons donc ensemble toutes les émotions pour que cela devienne une expérience la plus heureuse possible, source de son bien-être.

J’ai de grands chagrins à consoler pour des soucis de partage de jouets, des grandes colères dues à des frustrations. Comme le cerveau de l' enfant est immature, il lui est impossible d’analyser seul la situation et prendre du recul pour se calmer. J’interviens donc pour l' y aider. Il n’est pas question pour moi de le laisser seul avec une peur, une frustration, une angoisse ou une colère. Vous savez bien que c’est toxique pour son cerveau en construction ; l’organisme secrète des molécules de stress extrêmement toxiques. De même, je ne punis pas, c’est inutile !

Ma réponse en ce moment c’est la calinothérapie.

J’adopte cette attitude chaleureuse, bienveillante et empathique. Eh oui nos câlins font maturer le cerveau de l'enfant intellectuellement et affectivement. Encore et toujours, adopter le bon vieux mode apaisement, sécurisation.  Je console. Je prends dans les bras. Et vous verrez qu’à tous les âges ça marche (même à 18 ans et plus ça marche encore !)

Nous permettons ainsi le développement du cortex préfrontal de l'enfant.  Plus il se développe, et plus il développe son empathie, sa capacité d’aimer, à faire des choix et à gérer ses émotions voire plus tard  avoir un sens éthique ! Le fait d’encourager l' enfant dope la croissance de son hippocampe siège des apprentissages et de la mémoire.

Rappelez-vous ce que dit à peu de choses près Boris CYRULNICK ; Un enfant stressé par des menaces, du chantage, des humiliations secrétera de l’adrénaline et du cortisol à des taux beaucoup trop élevés. Le cortisol a des effets dévastateurs. Sa toxicité détruit les neurones dans le cortex préfrontal et l’hippocampe. C’est ainsi que les adultes modifient en profondeur la structure du cerveau de l’enfant stressé et ils créent des enfants avec un comportement agressif, sensible à l’anxiété donc peu résistant au stress !

En revanche, une ambiance agréable, avec un adulte empathique, un regard bienveillant posé sur l'enfant, des caresses, des gestes tendres, beaucoup de sourires, et voilà votre petit bonhomme gonflé à l’ocytocine ! Tout son corps le secrète ! Catherine GUEGUEN, pédiatre, dit que c’est le meilleur anxiolytique qui soit ! Et comme un effet bénéfique peut en cacher un autre, d’autres secrétions de l’organisme se produisent : La dopamine (qui donne le plaisir de vivre et celui de créer, la  motivation), la sérotonine (stabilisatrice de l’humeur) et l’endorphine( la molécule du bien-être).

La gestion de la peur du loup, du noir, des fantômes ou du moment de s’endormir était donc au cœur du thème de la semaine.

Nous avons donc user de notre dopamine pour créer cette semaine une boite à petits bonheurs ! J y ai ajouté des accessoires sensoriels. Les enfants adorent les pompons, les plumes. J’ai commandé des sabliers à gouttes d’huiles et des kaléidoscopes pour ajouter à la boite. 

les enfants ont peint une boite à la couleur de leur choix.  Ils l'ont habillé de rubans pailletés, cœurs, étoiles en tous genres. J'ai fini par l’ajout des photos plastifiées de situations agréables partagées ensemble, de photos de famille, etc.

C’est un peu de la  suggestion positive avant de s’endormir ! Je me dis qu’en attendant une histoire de papa ou maman, ouvrir cette boite permettra à l'enfant de se plonger dans son monde intérieur et sensoriel positif. 

Nous continuons le travail d’apprivoisement des peurs en parallèle au cours de la journée. Éprouver une peur aide à se construire. l'enfant  a appris, petit à petit, à vivre sans la présence permanente à ses côtés de papa et maman. Progressivement, avec le développement de son imaginaire, de nouvelles peurs sont apparues. Il redoute le loup, les fantômes, les endroits sombres (peut-être qu’il y a des montres là tapis ?). Les peurs peuvent apparaître spontanément, ou être liées à une mauvaise expérience sensorielle ; un flot d’images inadaptées pour son âge à la télé, une histoire, la peur de l’inconnu ou une réaction de notre part inattendue peuvent déclencher ses angoisses.  Nous transmettons aussi nos peurs (la peur des insectes, le vertige, etc.).

Sachez aussi que si le clown est très réputé pour faire peur aux petits comme les sorcières Halloween et les fantômes, les pères Noël des galeries marchandes aussi !  Ce sont des inconnus et n’avons-nous pas dit que votre enfant ne doit pas s’approcher des inconnus ?  Alors comment savoir si ce Monsieur est gentil ou pas ?  Donc si un enfant ne veut pas de contact physique avec un père noel pour faire une photo souvenir, ne forcez pas les choses s'il vous plait ! Parfois un simple effet miroir peut marcher ; le fait de voir d'autres enfants s’avancer sans crainte vers le père Noël l’incitera peut-être à surmonter sa peur. Sinon ce n’est pas très grave. Il lira des livres de contes sur le personnage il y prendra tout autant de plaisir ! Le père noël imaginaire et intérieur de votre enfant le sécurisera davantage !